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La Résistance communiste allemande

T. Derbent

mercredi 11 juin 2008

T. Derbent, aux éditions Aden (Bruxelles) vient de faire paraître un petit livre sur la résistance communiste au nazisme en Allemagne, de 1933 à 1945. Sa méthodologie est très simple : il recense et résume brièvement les faits de résistance décrits dans l’historiographie de la RDA qui sont corroborés par des sources indépendantes en Allemagne fédérale. Il nous fait redécouvrir ce chapitre héroïque de l’histoire du mouvement communiste international qui n’est guère connu, et encore moins étudié de nos jours.

Pour Derbent, l’étonnant n’est pas de découvrir l’ampleur de la résistance communiste, mais l’extrême facilité d’accès aux preuves de sa réalité. La lecture de la sèche chronologie de cette résistance opiniâtre, qui n’a pas cessé de la nomination de Hitler à la chancellerie le 31 janvier 1933, jusqu’à la chute de Berlin le 2 mai 1945, rendra aux communistes d’aujourd’hui une grande fierté de partager le nom et les combats de ces prédécesseurs obscurs et oubliés, de ces milliers de camarades qui n’ont pas craint d’entrer dans la gueule du dragon, et aussi une grande indignation devant la manière dont cette résistance a été sous-estimée voire carrément niée, comme un chose de peu d’importance par publicistes et historiens bourgeois.

Les communistes allemands qui ont sacrifié leur liberté, leur intégrité physique et le plus souvent leur vie dans un combat inégal contre le Troisième Reich alors tout puissant, dans l’isolement (moins total cependant qu’on l’ a dit ensuite), qui ont été torturés, assassinés, avilis et calomniés n’ont pas eu droit aux honneurs des commémorations. Ce qui est normal dans un monde qui préfère célébrer les victimes quand c’est trop tard que les combattants qui pourraient servir d’exemple, qui préfère jouer sur la corde émotionnelle, pour provoquer la sidération des peuples devant l’histoire, présentée comme destin tragique et inéluctable.

Les survivants peu nombreux, comme Érich Honnecker, ont pour la plupart intégré l’appareil d’État de la RDA et ses services de sécurité. La diabolisation dont ils ont fait l’objet, puis la répression depuis 1989 a permis d’alourdir la chape de plomb qui pèse maintenant sur la mémoire de la résistance communiste allemande, c’est à dire manifestement sur la plus grande partie de cette résistance, en nombre, en qualité, et par ses effets militaires. GQ,10 juin 2008

Source : http://reveilcommuniste.over-blog.fr/article-20329935.html

Résumé :

A en croire la plupart des historiens, "jusqu’en 1938, il n’y eut en Allemagne aucune résistance organisée". Et l’on attribue souvent sa naissance, en 1939, à des aristocrates et des grands bourgeois. Quant aux ouvriers, à en croire David Schoenbaum, « ils furent incapables d’organiser la moindre résistance efficace. Les protestations marginales qui s’élevèrent de 1933 à 1939 étaient d’ordre économique et non politique ; elles reposaient, semble-t-il, non sur une opposition fondamentale mais sur une question d’horaires et de salaires. » Qu’était-il advenu alors du puissant Parti Communisme Allemand ? Au moment de l’interdiction du KPD, ses formations paramilitaires comptaient plus de 100.000 militants. La Ligue Antifa comptait de son côté 250.000 membres. La répression nazie fit des vides terribles dans cette masse de militants aguerris, et les rescapés qui n’avaient pas pu quitter l’Allemagne avaient le choix entre trois attitudes. Une partie d’entre eux, découragée par la terrible défaite du mouvement communiste, privée d’encadrement et intimidée par la terreur d’Etat, allait se retirer du combat politique, et un tout petit nombre allait collaborer avec le régime. Mais c’est par dizaines de milliers qu’ils adoptèrent une position de résistance. Pour l’immense majorité d’entre eux, il y avait loin de cette position à une action collective, organisée et efficace. Les organisations du Parti était démantelées, les cadres emprisonnés ou exilés, les sympathisants surveillés. Mais des organisations clandestines du Parti se constituèrent très vite… c’est l’histoire oubliée de cette résistance communiste que ce livre raconte.

EUR 10.00

Source : http://www.aden.be/


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